Wien, freitag. Casanova

Nous dédiions au jour suivant la couleur du Danube, car le ciel arborait le même azur que le fleuve. « Je vivais à Vienne très tranquille, me portant bien, et méditant sans cesse mon voyage. » Guidés par Marlene, nous étions partis à la recherche d’un port. Nous souhaitions nous engager à bord d’un bateau pour descendre vers Budapest. Nous ne trouvâmes d’abord qu’un petit port de pêche et un chocolat chaud sur une berge du Alte Donau. Je retournerais volontiers à ces instants délicieux. Puis, nos recherches nous menèrent vers un quai plus fourni. La verve de mon compère nous fit rencontrer un Français, chef de bar sur les grands bateaux de tourisme. Ce Strasbourgeois prit nos noms pour les transmettre à ses confrères des embarcations voisines. Nous bâtissions des châteaux en Espagne. Il n’en fut rien. Nous continuions notre escale viennoise dans l’étude, le bonheur de l’amitié partagé et la bombance. La table est particulièrement appréciable en Autriche, et les grasses charcuteries nous  comblaient et rétablissaient à son faîte une brillante santé.

T.III p. 545

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