Praha, Paris Dimanche 2 novembre

Le matin, nous avions encore un coup à monter, proche de la place de l’horloge, derrière le théâtre. Nous sentions que notre scène allait se mettre en place. Nous arrivons sur une sorte de place du vieux Prague. Une équipe de tournage était là. Nous leur inventons une histoire saugrenue, et commençons à ameuter les badauds pour une petite représentation de scène de cape et de fouet, face aux grues et aux perches. Rémi nous rejoint. Il tenait à nous faire une visite du palais royal, à manger un dernier goulasch avec nous sur la place Skroupovo nam. Après lui avoir dit au revoir à la gare hlavni nabrasi où nous attendions aussi Petra qui rentrait d’un séminaire spirituel, nous nous quittons dans de grands déchirements. Nous montâmes une dernière fois sur les pentes pour manger et prendre un dernier Becherovka avant de partir à minuit pour Paris. « Nous partîmes pour la ville unique, pour l’universel Paris, dans une excellente berline, où je m’imposai le devoir de faire les frais de la gaîté du voyage, puisque je n’avais point de frais de bourse à faire. »

Ainsi se termine ce beau voyage. J’espère que le lecteur ne s’y est pas trop ennuyé, et qu’il aura digéré la décadence de ce style baroque. Est-ce qu’il nous suivra quand nous repartirons, avec d’autres costumes, poursuivre d’autres fous ? « C’est le seul précis que j’ai écrit, et je permets qu’on en fasse tel usage qu’on voudra. Non erubesco evangelium »

T.II p. 1142
T.I, p. 14

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire